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LCA Ara : « Notre fédération doit évoluer »

Christophe Devos, président de La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes, et Jean de Balathier, directeur.

L’assemblée générale du 11 avril, à Champagne-au-Mont-d’Or (Rhône), a confirmé la volonté de La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes de mieux cerner les attentes de ses coopératives adhérentes.

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« L’année 2024 a accentué l’incertitude de notre environnement, marquée par la montée des risques climatiques, sanitaires et économiques. Face à des hausses de charges significatives, nos entreprises coopératives doivent s’adapter en permanence », explique Christophe Devos, le nouveau président de La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes, lors de l’assemblée générale du vendredi 11 avril, à Champagne-au-Mont-d’Or (Rhône).

« Consciente de ces défis, notre fédération doit aussi évoluer. À l’écoute de nos adhérents, nous avons mené une enquête en ligne et organisé des entretiens en face-à-face afin de mieux comprendre leurs attentes. »

Groupement d’achat pour l’électricité

Cette consultation a d’ailleurs confirmé l’orientation de la fédération de déployer une offre de services sur mesure en réponse aux besoins de ses adhérents sur des domaines d’expertise prioritaires (gouvernance et stratégie, RSE) en mobilisant ses ressources internes et des consultants partenaires.

Aussi, LCA Ara, en partenariat avec Opéra Energie, a travaillé sur le renouvellement du contrat collectif d’électricité, en associant plus largement les autres fédérations régionales (Sud, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine). Au terme de l’appel d’offres, le marché a été attribué, pour trois ans, au distributeur Elmy, sur une électricité 100 % décarbonée. L’initiative regroupe ainsi 43 coopératives et 71 sites pour une production annuelle de 17,5 GWh.

Relocaliser la production de protéines végétales

En outre, le projet Coopéara (Coopération protéines élevage Auvergne-Rhône-Alpes), lancé officiellement il y a un an, a été activement développé au cours de l’année écoulée. Destiné à produire des protéines végétales locales pour l’alimentation animale, il réunit 23 partenaires régionaux afin de développer les productions régionales de protéines végétales, optimiser les process industriels de transformation des graines, augmenter l’autonomie alimentaire des exploitations d’élevage et valoriser la garantie d’origine des produits agroalimentaires sur le marché.

Trois usines de trituration portées par l’Ucal, Nutralp et Oxyane ont la capacité de transformer 70 000 t de graines en 25 millions de litres d’huile et 45 000 t de tourteaux. Cela suppose en amont la culture de 15 000 ha de soja et 4 000 ha de tournesol. Les récoltes 2024 ont été encourageantes en oléagineux. Le process d’extraction à froid sans solvant porte ses fruits avec des tourteaux de qualité plus riche en matières grasses et matières protéiques.

« Les tourteaux produits permettront une baisse de dépendance aux importations de soja de 95 % avant le projet à 58 %. Les économies de transport, le recours aux légumineuses dans les rotations de culture, la réduction d’utilisation d’engrais de synthèse, vont engendrer une baisse d’émission de gaz à effet de serre estimée à 10 620 tonnes équivalent CO2 par an, explique Jean de Balathier, directeur de LCA Ara. Un travail intéressant est conduit sur nos 58 fermes pilotes. »

Une nouvelle coopérative

Sous l’impulsion du Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse, l’association Groupement des éleveurs de volaille de Bresse a évolué pour devenir une société coopérative agricole.

Cette transformation vise avant tout à offrir une sécurité aux producteurs de l’AOP Volaille de Bresse. Cette nouvelle coopérative dénommée Coopérative des éleveurs de volaille de Bresse, en abrégé CoopBresseVolaille, regroupe 66 associés.

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